jeudi 14 janvier 2016

je me fache sur la loi Pinel

Des investisseurs en rade, des résidences locatives vides dans la région et une présumée arnaque à l'assurance : c'est le triste tableau du boom de l'immobilier défiscalisé.
Payer moins d'impôts en devenant propriétaire d'un bien immobilier. Un rêve qui a tourné au cauchemar pour de nombreux investisseurs qui se sont laissés séduire par les lois sur la défiscalisation immobilière. Selon l'association de défense des investisseurs victimes des opérateurs indélicats (ADIM) présidée par Claudy Giroz, 40 000 personnes, en France, auraient été flouées, voire ruinées, par les groupes spécialisés dans l'investissement locatif défiscalisé. heureusement, depuis que la loi pinel a révisé le zonage ce type de problème n'existe plus. Mais les anciennes lois font quand même encore des dégâts :
 Les lois Borloo, Robien et Scellier permettaient en effet à tout acheteur d'un logement neuf de bénéficier d'une réduction d'impôt importante si le bien était loué. Plutôt alléchant sur le papier. En réalité, ces logements, construits dans des villes secondaires, sans tenir compte des besoins locaux et surévalués, ont poussé comme des champignons laissant derrière eux un parfum de scandale. La demande n'a pas suivi. Des centaines d'investisseurs ont éprouvé les pires difficultés à louer leur bien, à Albi, Auch ou Carcassonne. Ces clients lésés qui ne percevaient pas de loyers recevaient, en contre partie, une assurance de garantie locative souscrite auprès du Gan. Problème : dépassé le délai d'un an couvert par les déductions fiscales, si aucun locataire n'entre dans les lieux, les avantages promis par la loi sont perdus. Dans ce contexte,un groupe toulousain dont on taira le nom ,  un des leaders de la défiscalisation immobilière, a-t-il sciemment rédigé des baux fictifs alors qu'il n'y avait pas de locataires dans les logements pour que ses investisseurs bénéficient des avantages fiscaux ? Fin 2007, des baux antidatés et falsifiés sont découverts chez ce groupe toulousain. C'est le début d'une affaire complexe où la gestion immobilière du groupe, au top de la défiscalisation durant ces années, est aujourd'hui décortiquée par la justice. Depuis 2008, une information judiciaire contre X pour escroquerie est ouverte. Le Gan, avisé par des soupçons de fraude, aurait été contraint de payer des primes d'assurance indues aux investisseurs lésés. Deux juges enquêtent sur ce dossier volumineux dont les victimes se comptent par centaines en France. Courant décembre,le dirigeant du groupe a été placé en garde à vue dans les locaux du SRPJ, puis laissé libre à l'issue de son audition.